Jordi Crespo, directeur associé chez Hamilton Global Intelligence, partage ses réflexions sur les fondements des préjugés dans la prise de décision et la formation de l'opinion.
Un sujet qui me passionne depuis longtemps en train de Prise de décision et Intelligence décisionnelle C’est le sujet des biais cognitifs.
En ces temps de brouhaha, d’agitation, de polarisation, d’incertitude et de messages grandioses, je pense qu’il est intéressant de rappeler quelques problèmes fondamentaux liés aux préjugés dans la prise de décision et la génération d’opinions. Voici quelques exemples :
BIAIS DE TRAIN :
Notre comportement, nos croyances et notre attitude dépendent de ce que font les gens qui nous entourent. Un effet frein sur les croyances car la masse nous porte.
BIAIS DE CONFIRMATION:
Rechercher et privilégier les informations qui confirment nos propres croyances ou hypothèses et ignorer toute alternative contraire. Nous ne suivons que les personnes ou opinions qui confirment nos hypothèses.
BIAIS DE CADRAGE :
La même information peut conduire à des conclusions différentes si elle est présentée d’une manière différente. Une série de cadres mentaux ou cadres d'interprétation sont générés avec lesquels ils donnent un sens à nos opinions car nous recevons le type d'informations qui nous « intéressent ».
Et pour moi, l’un des plus pertinents et que j’ai jamais expliqué est la SPIRALE DU SILENCE d’Elisabeth Noelle-Neumann, une politologue allemande. La tendance de la spirale est de faire taire ceux qui occupent ou occupent des positions différentes de la majorité, mais elle s'arrête net lorsqu'elle rencontre le « noyau dur », ces individus qui, bien que peu nombreux, réaffirment leurs positions et leurs opinions et ne s'arrêtent pas dans le détermination à ce que sa voix soit entendue. La perspective du « noyau dur » gagne des adeptes puisque les opinions majoritaires, accommodées en nombre, ne trouvent pas de thèse pour défendre leurs opinions qui, peu contestées, se sont laissées emporter par les masses.
janvier 2024